Stéphan Elzière
📍Auvergne (VDP Cantal) 15 500 Molompize
Si les auvergnats sont des irréductibles, on tient avec Stéphan l’irréductible parmi les irréductibles. Ce druide du jus de raisin, complètement autodidacte, est retranché dans la vallée de l’Alagnon aux portes du Cantal en Haute-Auvergne.
De là, il ventile son activité avec les vignes qu’il a sur place, plusieurs parcelles dans les côteaux du val de Haut-Allier, entre Puy-de-Dôme et Haute-Loire, à cheval sur trois départements. Stéphan fait mûrir une flopée de cépages, des plus habituels aux plus confidentiels (abouriou, chardo musqué), ou surprenants sous ses latitudes (côt, gewurztraminer ou la petite syrah qui a obtenu ses lettres de noblesse… aux States). Mais Stéphan ne se prend pas pour un américain, il a juste la volonté de faire des vins vivants et authentiques, pleins de fruits et patiemment élevés en fûts. Il y a de l’alchimiste chez cet homme-là, seul vigneron bio du Cantal, et ses pures petites pépites nous font subitement réaliser combien ces moyennes montagnes d’Auvergne sont un immense terroir viticole à reconquérir.
Méryl et Géraldine Croizier
La Vrille et le Papillon
📍 Ardèche Sud 07400 Valvignières
La Vrille et le Papillon, en plein cœur historique du Vivarais, c’est désormais l’un des fleurons du village d’irréductibles ardéchois de la vaste combe de Valvignères. Méryl, enfant du pays et petit-fils d’agriculteurs, s’est fait mordre par le virus du nature après un passage chez le parrain local des vins propres et généreux, Gérald Oustric, du domaine du Mazel. C’est le déclic !
Et avec Géraldine, ils se sont installés avec enthousiasme au Chemin des Termes, à la sortie du bourg, pour conduire la vigne comme ils l’entendent, c’est-à-dire avec un minimum d’intervention et une conduite du végétal la plus respectueuse qui puisse être. Après deux première vinif’ chez les copains et voisins des Vigneaux, ils proposent surtout des cuvées de cépages, généreuses et rafraîchissantes, qui, en accord avec la philosophie de cette terre d’entraide et de solidarité terrienne qui les a vus naître, sont faites pour être bues et partagées entre copains, bien davantage que pour spéculer sur les étiquettes. Autant vous dire qu’on en a déjà éclusé des palettes au café, et avec quel plaisir !

Nadia Beaune
Les rêves Oubliés
📍 Forez 42130 Marcilly-le-Châtel
Nadia est une Auvergnate enracinée dans les Monts du Forez, aujourd’hui seule aux commandes du domaine Les Rêves Oubliés. Elle s’est formée chez des pontes du nature : Christian Ducroux, François Dhumes. What else ?
Elle avait, en montant son domaine, une idée bien prédéfinie, celle de faire des breuvages sans compromis. Ici, Nadia laisse parler la vigne, le sol, le vivant. Elle vinifie sans artifices, avec patience et conviction. Des vins qui racontent une terre, un combat, et une envie de faire simple et vrai, à son image.
Francine et François Dhumes
📍 Auvergne 63800 Pérignat-sur-Allier
Francine et François ont planté leur chais à Orcet, au pied de la butte de Gergovie (et à quelques pas des Tricots), et de là ils mènent plusieurs parcelles situées sur des terroirs historiques et fort divers d’Auvergne.
En remontant l’Allier, des vallées des Couzes aux pentes du puy de Corent, essentiellement sur du gamay et du chardonnay, François et Francine arrivent à tirer un large éventail de cuvées, qui en plus de leur commune et outrancière buvabilité, ont la fraîcheur taquine et espiègle de ce couple de pince-sans-rire. Jugez par vous même, allez les voir et boire leur jus, bon moment garanti !
Leurs vignes sont disséminées principalement entre Génilac et Tartaras (d’où le nom du domaine), et pour certaines sont en partie plantées des cépages rares et traditionnels (mornen, chouchillon, etc…). Il fallait donc une détermination de fer pour remettre ainsi en valeur tout le potentiel de cet ancien terroir viticole que l’industrialisation et l’urbanisation conjuguées de la « modernité » ont longuement condamné à la déprise. Il restait à en redécouvrir les évidentes promesses, et c’est en cours ! Cette réinvention, c’est bien tout le propos de la « Fuchine », et, Rémi et Estella l’incarnent à merveille par leur engagement. Même si leur domaine est tout jeune, Rémi n’en est pas pour autant à son premier coup d’essai. Après avoir œuvré longuement dans vignes et chais d’autres à sortir de grands vins pour lesquels il est devenu incontournable dans ce petite vignoble du Jarez, ce bosseur insatiable et artiste de formation, résolument esthète et exigeant, vole désormais avec sa compagne Estella de ses propres ailes pour notre plus grand bonheur d’amateurs. Après la promesse tenue de leur premier flacon de gamay « Amorce », de nouvelles cuvées, aux cépages plus variés, seront à découvrir pour le plaisir de tous !
Adepte de la biodynamie, apportant un soin particulier à la vie du vignoble et à ses équilibres, dans leur archipel préservé de petites parcelles, s’épanouissent les bourguignons pinot et chardonnay, mais aussi les mythiques cépages jurassiens savagnin, trousseau, poulsard. La signature de la maison, c’est la précision des canons, dont la pureté et les expressions cristallines prolongent les constantes attentions qu’apportent la famille à la vigne et au chais. C’est du collector, aussi précieux et digeste qu’évident, à rentrer en cave pour faire taire à jamais le copain frileux qui se persuade depuis des plombes que tous les vins natures ont des défauts. Jura rules !

Domaine Petite Chatte
Claire Alixe Legrand
📍 Bordeaux, 33350 St-Magne-de-Castilon
On redit 33 ! Claire-Alixe a adoré vous rencontrer lors de la dernière édition! Et c’est avec plaisir que nous l’accueillons à nouveau cette année. Les Lulus, toujours aussi forts !
Les Bordelais ne sont pas les premiers à s’être mis au nature mais les choses bougent dans le girondin soumis à de fortes secousses. Bien que voisine de St Emilion, Claire-Alixe, ce n’est pas le Bordeaux avec petit pull-over sur les épaules et paire de bateaux aux pieds, c’est un Bordeaux un peu plus roots. La vigneronne a commencé à faire son vin dès 2016, mais d’abord, elle a tout bu. Enfin, elle et ses amis. Le domaine de la petite chatte cultive en fermage un hectare de cépages bordelais, merlot, cabernet sauvignon et autre cabernet franc. Pressoir à cliquet, pas de filtration, la jeune fille fait tout à la main, égrappage et soutirage compris. C’est la reine des micros cuvées de 200 ou 300 quilles en monocépage ou en assemblage, qu’elle laisse se reposer sagement avant de nous les faire savourer.
Nous avions découvert son magnifique clairet, ce vin à mi-chemin entre le rosé et le rouge, spécialité de là-bas. Le 14 juin, à l’approche de l’été, sera le meilleur moment pour le savourer. Tchin !
Les gamays, les auvernats (sans g ! Autre nom du pinot noir), les chardonnays du Nord de notre joli département vous étreignent à plein bras avec une générosité terrienne qui sait pourtant se faire bigrement élégante.
Ici les plantes sont taillées en douceur pour ne pas être traumatisées et soignées à la reine des prés et au serpolet. Exit soufre et cuivre. What else ? On se dit souvent, en les sirotant autour d’un mâchon, que ces bouteilles qui semblent déjà avoir un pied dans la Bourgogne pourraient faire de chouettes canon de garde, mais le problème c’est de ne pas se siffler le carton dans la quinzaine ! Pour varier les plaisirs, depuis peu, les Pialoux vont chercher des raisins bios dans le Gard pour les vinifier à la maison. Un joli périple aussi bucolique que gustatif. Alors si vous voulez goûter du chenin, carignan et merlot façon Picatier, c’est à Sainté que ça se passe.
Dans la grande tradition de cette enclave si particulière du Gaillacois, à cheval entre Languedoc et Sud-Ouest, on ne cultive ici que les cépages endémiques de duras, braucol, prunelard, mauzac, ondenc et loin de l’œil qui distingue ce terroir de tous les autres vignobles nationaux. Par un travail acharné à la vigne et dans le chais, le domaine parvient à proposer à portée de toutes bourses et gosiers une gamme étendue, précise et originale de vin, des bouteilles de garde pour grosses tablées aux petits blancs salins d’apéritif pour les copains en terrasse en été. Autant dire tout de suite qu’on en a bu des seaux en toutes circonstances.
Domaine de la Chamaille,
Pierre Gobet et
Myriam Filleton
📍Côtes roannaises, 42820 Ambierle
C’est en 2016 que Myriam et Pierre s’installent en reprenant une parcelle mythique du terroir roannais, le coteau de Bonichon. C’est là bas que Vincent Willembucher, avait auparavant replanté 2,5 ha de vigne dont on a écumé des palettes au café Chez Lulu.
Mais parti se consacrer pleinement à la musique punk rock, il a eu la bonne idée de transmettre ce vignoble d’exception à nos deux passionnés. Autant vous dire tout de suite que la prise de relais est une franche réussite. Labellisés entre temps en Demeter, Myriam et Pierre déclinent désormais les gamay saint-romain poussant sur les arènes granitiques du coteau en une petite palette de cuvées originales et savoureuses qui vont du pétillant à série de variations sur les macérations et vinifications. Avec quelques autres et notamment les copinous des Picatiers, en quelques années ils sont devenus des incontournables du terroir roannais, bien résolu à continuer d’étancher la soif des ligériens avec ce que la moyenne montagne des Monts de la Madeleine peut offrir de meilleur et de plus propre.
Daniel Sage et Jordi Torgue
📍Pilat, Rhône Nord – Saint-Sauveur-En-Rue
Notre cher sorcier du Pilat, le « Danichou », réfugié tout là-haut au-delà du Tracol, a été rejoint depuis quelques années maintenant par Jordi Torgue. Depuis toujours, autant de cuvées, autant d’étiquettes.
Elles empruntent toutes leurs motifs aux détail des toiles acryliques de l’artiste de renom, lyonnais au soir de sa vie, Jean Raine, ainsi que leurs noms aussi surréalistes que suggestifs : « Adam contre le beefsteak », « La voix du périscope »,« Nyctalopie». « Abreuver ses sillons », « Palotin », « Fonte des neiges », mais aussi les mythiques « granges Bara » qui se déclinent en blanc et rouge. C’est un nuancier virevoltant de références que les compagnons de « Force boisson » mobilisent dans leur approche du vin, un peu à la façon d’encyclopédistes et artisans, avec une curiosité infinie mais ne sacrifiant jamais rien du soin à apporter aux choses. C’est ainsi qu’ils sont passés maîtres dans l’art d’enflaconner ces cuvées aussi déboussolantes que lumineuses et savoureuses. Elles savent se conduire divinement dans le temps de la garde et se savourer tout de suite comme autant de bombinettes de fraîcheur. Voilà, en quelque sorte, quelques-uns des maîtres Jedi historiques du café Lulu, auprès desquels on a bien appris et qu’on boit avec toujours autant d’émotion, un peu la famille quoi. Depuis toujours, autant de cuvées, autant d’étiquettes.
David Gay-Arnaud
Pur jus de Montoisel
📍Forez , 42600 Pralong
Vous ! Oui, vous ! Amateurs de bons brassins artisanaux, vous aviez remarqué ses boucles blondes et surtout ses binouzes, qui, elles, n’étaient pas que blondes, fabriquées du côté de Montbrison. Mais le covid a eu raison de l’aventure Notes en Bulles. Qu’à cela ne tienne, David Gay-Arnaud n’est pas du genre à céder sous la pression, et il est reparti de l’avant, Dadou run run sans regarder derrière. Passionné de fermentation et farouchement désireux d’avoir les mains de la terre, il deviendra… vigneron !
Un BTS et un stage aux « Rêves Oubliés » plus tard et le voilà relancé. Pour l’heure, il impose sa patte sur des raisins ramenés du Forez, du Beaujo ou du Roannais, du pur jus qui sent bon la paysannerie. Mais le grand projet est en route : 7,5 ha en bio du côté de Pralong, où seront plantés en 3 ans plus de 20 000 pieds de cépages hybrides (souvignier, floréal, artaban et autres mousquetaires du bataillon des résistants) en alternance avec céréales, arbres fruitiers et haies champêtres. Agroécologie, agroforesterie, agroglouglou et même agropatrimoine puisqu’il est installé au château de Montoisel où l’y attendait un vieux pressoir à crémaillère de 100 ans d’âge. Si c’est pas le destin ça ?!
Et oui les amis, la révolution verte est en marche, là sous nos yeux, et c’est chez nous que ça se passe. Z’en ratent pas une les Lulus.
Brendan et Sean Tracey Domaine Le Clocher
Les Vins de Sainte Anne
📍Loire/Vendôme · 41100 Sainte-Anne
Brendan Tracey c’est un peu à lui tout seul dans le monde du vin nature le canal historique du punk. Surtout négociant et vinificateur de talent, après une première vie dans la radio et la musique, arrivé en France en 1981, c’est en fréquentant des allumés comme Thierry Puzelat ou Jean-Pierre Robinot qu’il préfère délaisser la guitare pour le pressoir.
Secondé aujourd’hui par son fils Sean, c’est à Saint-Anne au cœur du Loir-et-Cher, entre Vendôme et Blois, qu’il élabore ses jus de très haute buvabilité. Autant de propositions de soif joyeuses et festives, dont l’énergie vivifiante et sans compromission ne doit pas peu aux premiers amours Punk-Rock de leur auteur. Si vous ne connaissez pas les extincteurs de soif emblématiques qui sortent en série de son chai, il faut venir les découvrir ! Must drink !
Camille et Mikaël Hyvert Domaine des Trouillères
📍Auvergne – 63730 Les Martres de Veyre
Quelles étaient les probabilités que ce fils de Polynésien et de Finlandaise, ayant passé son enfance à Tahiti finisse par s’établir au cœur de l’Auvergne pour y faire du vin ? Très faibles, vous en conviendrez. Et pourtant. Avec Camille (archéologue de métier) et après avoir arpenté plusieurs vignobles français (dont quelques belles signatures en vin nat’), mais aussi chilien et argentin, c’est bel et bien au cœur du Puy-de-Dôme qu’ils ont trouvé l’inspiration, après une rencontre avec Jean-Pierre Pradier, figure viticole locale.
Sur ce terroir d’altitude, où les racines plongent dans les sols basaltiques, le couple fait vibrer chardo, gamay et pinot et nous proposent des cuvées aux noms qui fleurent bon l’activité volcanique (mais sans le soufre 😉 ). Dans le verre, les vins aussi francs et profonds que le regard des producteurs, à la fois aériens et épicés, juste ce qu’il faut pour déployer nos ailes du plaisir tout en nous reconnectant à la terre.
David Behar
📍Minervois – 34210 Oupia
Issu du monde de la musique électronique, dont il a été compositeur, producteur et DJ, c’est alors qu’il exerçait la profession d’aide-soignant qu’il découvrit les vins nature. Ce fut un coup de foudre, une évidence marquante. Il se mit alors à la recherche de vignes délaissées pour en reprendre la conduite et décida de se reconvertir et de partir se former à droite et à gauche en tant qu’ouvrier agricole dans les vignobles du Sud.
Depuis, il s’est établi à Oupia, dans le Minervois, et propose des cuvées de Cinsault, Grenache, Mourvèdre et Syrah issues de ces vénérables et éparses parcelles disséminées dans la Montagne Noir. Dans ces terroirs ensoleillés, il cherche à extraire des vins sapides et frais, portés par un degré alcoolique raisonnable et finalement d’une grande buvabilité.
Célia & David Large
📍Beaujolais – 69640 Montmelas
Enfant de la crise du Beaujo et du tout chimique, David est revenu courageusement batailler sur les coteaux familiaux de Montmelas, à l’heure où tout le monde foutait le camp, en mode « même pas peur ». Ce nostalgique de Roberto Baggio (ça vous en dit long sur son côté esthète) a imposé son style propre et créatif.
Ce vigneron slameur aux étiquettes bavardes et aux références multiples : hommage à son vieux chat borgne, à NTM, aux Avengers, aux guerriers Massaï … aime partager ses émotions.
Pour comprendre l’univers décalé du domaine, y’a qu’à regarder leur BA du beaujolais nouveau. Frissons garantis. On ne peut pas tout vous dire, faut venir goûter et rencontrer ce couple (Celia a rejoint David) attachant. A l’affiche, du gamay et du chardo, les enfants du pays, of course, mais aussi un déraciné venu d’Autriche.
Laurent Battist et Réjane Domaine du Verdouble
📍Languedoc – 11350 Padern
Vigneron et conteur, les métiers vous semblent éloignés ? Et pourtant, c’est bien la double casquette posée sur la tête du souriant Laurent Battist. Le cours Florent mène parfois au métier de vigneron et pousse Musset, Hugo, Shakespeare à côtoyer syrah, carignan, merlot ou macabeu. Faire du vin, c’est aussi une forme d’art, c’est déjà raconter une histoire, celle d’un lieu, d’un climat, d’une interaction entre l’homme et la plante. Conteur ou vigneron, dans les deux cas, Laurent est mû par un fort désir de partage.
Alors vous savez où venir pour partager avec l’homme de Cucugnan, petit pays niché entre Corbières et Minervois, domaine du Verdouble (pas un jeu de mots de comptoir mais le nom d’une rivière locale).
Vous découvrirez au Fil de vos pérégrinations un vigneron qui ne croit qu’à la vie naturelle des sols, à la biodiversité et à l’équilibre vertueux des écosystèmes, un homme qui est devenu militant du goût et qui pose les actes en adéquation avec sa philosophie tant à la vigne qu’à la cuverie pour chasser l’artificiel et ne jamais le laisser revenir au galop.
Jérôme Guichard Domaine de Sauveterre
📍Bourgogne – 71260 Montbellet
Alerte star de la quille ! Jérôme Guichard a repris les parcelles du mythique Guy Blanchard il y a une quinzaine d’années, après avoir fait ses armes avec Philippe Jambon et Gérard Valette. Bref, les bonnes fées du vin naturel se sont penchées sur son berceau. Il s’exprime sur à peine 4 hectares de chardo et de gamay, pour la plupart de trèèèès vieilles vignes qu’il cultive, toujours précis et méticuleux dans son travail à la vigne, qu’il s’agisse du mode taille, du travail du sol ou du soin apporté à la plante.
À la cuverie, minimaliste, il fait confiance au temps pour guider ses jus vers l’excellence et propose des cuvées (blanc, blanc de macération, rouge, pet’ nat’) toujours inspirées et authentiques. Un drôle d’Indien à la personnalité douce et attentive mais vous l’aurez compris, sans concession quand il s’agit de faire du pinard. Ne passez pas à côté de ce personnage inspiré.
Clara Cauquil et Simon Mialon Les vignes de Paulette
📍Bourgogne/ Beaujolais / Maconnais – 71570 Pruzilly
Évacuons d’abord cette question qui nous taraude : mais c’est qui cette Paulette ? Réponse : la grand-mère de Clara, à l’origine de cette aventure. Et Clara ? L’un des deux piliers de ce challenge néoviticole.
Clara Cauquil et Simon Mialon, deux copains de classe revenus au bercail, garnis de leurs expériences bachiques, ont créé leur petit domaine à Leynes (gamay, chardo) et Clessé (chardo) en 2022. Un domaine à taille humaine (3,5 ha) au cœur du Mâconnais où le tandem apporte toute son énergie et une touche de poésie dans une région plutôt traditionaliste en matière de breuvage.
Du gamay glouglou au plus sérieux, du chardonnay version orange, un pet’ nat’ et un viré-clessé, une gamme parfaite pour s’encanailler le gosier comme dirait le poète avec toujours cette philosophie du travail bio à la vigne et la volonté d’être peu interventionniste à la cave. Y’a de la joie dans tout ce qu’ils font, et faire du vin avec le sourire, c’est déjà donner envie d’en boire.
Louis-Damien &
Claudia Bouchacourt
Domaine Les Chemins de Traverse
📍Beaujolais/Chénas – 71570 La Chapelle de Guinchay
L’aventure de Louis-Damien et Claudia Bouchacourt a vu le jour en 2016 et les Lulus, toujours à l’affût de l’éclosion de nouveaux talents, avaient déjà invité les vignerons du nord du Beaujolais sur le zinc de la rue du jeu de l’Arc. Et on est très heureux de retrouver ce binôme ultramarin si sympathique, Claudia, la Chileña et Louis-Damien, beaujolais pur jus, au cœur de la discrète (par la taille) mais si goûteuse appellation chénas.
Sans renier la tradition Louis-Damien et Claudia ont ramené du vivant partout : ça travaille les sols, ça replante des haies, ça fait pousser des légumes entre les rangs… Et ça sort des canons naturels comme on les aime car c’est bien sans chimie que le raisin s’exprime le mieux. Les chemins de traverse les amènent jusqu’au Fil le 14 juin. Soyez au rendez-vous pour venir suçailler du gamay ! Du gamay glouglou au plus sérieux, du chardonnay version orange, un pet’ nat’ et un viré-clessé, une gamme parfaite pour s’encanailler le gosier comme dirait le poète avec toujours cette philosophie du travail bio à la vigne et la volonté d’être peu interventionniste à la cave. Y’a de la joie dans tout ce qu’ils font, et faire du vin avec le sourire, c’est déjà donner envie d’en boire.
Rémi Thebault
📍Muscadet – 44430 Le Landreau
Au départ, ce jeune Rennais avait entamé des études sur le développement en agriculture, rêvant d’enrayer la faim dans le monde. Rapidement désillusionné par l’hégémonie du secteur agro-industriel et les solutions délétères de la chimie, il a préféré se casser et prendre la route.
Parti en camion, pour un long périple initiatique, c’est dans le Sud-Ouest qu’il découvre la vigne et sa culture respectueuse. Il y fait ses armes et se jette alors à corps perdu dans l’apprentissage du métier de vigneron. Après l’obtention d’un bac pro, il se lance dans l’aventure en proposant ses propres cuvées. Vinifiant le Melon de Bourgogne, la Folle Blanche et le Cabernet Franc, il préfère laisser le temps au fruit d’advenir, et préfère à la tension et la minéralité qui signe les vins de ce terroir, des maturités davantage poussées et des élevages patients, notamment en barriques.

Rémi Barbosa
& Séverine Vidalat
📍Beaujolais à Marchampt – 01190 Reyssouze
Une belle histoire comme on aime vous les raconter chez les Lulus, celle de ces néovignerons, venus d’ailleurs récupérer des petites parcelles en voie d’abandon sur les coteaux abrupts, en l’occurrence ceux de Marchampt (où les Lulus parfois se mettent au fossé, mais ça, c’est une autre histoire). Depuis, Séverine et Rémi ont complété avec des parcelles situées à Lancié et à Morgon. Un microdomaine (2 ha) où l’on bosse encore à la pioche, où l’on utilise l’osier, où l’on vinifie dans un bâtiment qui lui aussi était voué à l’oubli…
Les noms des cuvées « Ô paradis » et « Le vin des poètes » en disent long sur l’ambition épicurienne du couple. Du pur jus, précis et précieux, on ne peut plus naturel où l’on a recours aux sulfites qu’en cas d’extrême nécessité, c’est-à-dire quasiment jamais Accessoirement, vous découvrirez les plus belles dreads du vignoble. Yeah man !
Axel Chambert Domaine du Minot
📍Vallée du Rhône – 84600 Valréas
Dans cette incongruité géographique et administrative de l’enclave des papes, parcelle de Vaucluse en Drôme, Axel, 5ème génération de vigneron, a repris les vignes du domaine familial et fait ses gammes en s’essayant aux vinifications natures avec les beaux raisins du domaine ou ceux de copains et voisins. Sa philosophie, c’est de choisir de faire moins mais mieux, même si on a l’outil pour envoyer du volume.
De plus en plus résolu à tendre vers le moins d’intervention possible, il a commencé à mouiller le maillot avec Lori Haon et les chantres du gloulou nature du coin. En la matière, la maîtrise résulte d’un doute constant, et c’est ainsi que les vinifications poussent les jus vers toujours plus de qualité. Le fruit y abonde grâce à une modération extractive, qui lui permet de sortir des sentiers de halage du Rhône, battus et rebattus et de leurs nectars capiteux et trop opulents. Au final, la gamme est ciselée, et étanche à coup sûr toutes les soifs. Ça sent la fraîcheur à plein nez !

Vincent Gateau vigneron et cidrier
📍Savoie – 73800 Porte-de-Savoie
Sapaudia !!! Vincent a franchi le pas, en plein cœur de cette belle Savoie. Il est un adepte des fermentations et de leur magie, que ce soit avec le cidre brut tiré de ses pommiers, ou grâce au raisin des pieds de Mondeuse et Jacquère qui peuplent ses vignes de coteau. L’idée au domaine est de faire le plus naturel possible. Les interventions sont réduites au minimum, et il travaille à accompagner, du cep au chai, les fruits de la vigne pour en tirer des jus pleins de fraîcheur et forcément marqués par la vivacité minérale de ce terroir de contreforts alpins.
Bien qu’encore au seuil de son troisième millésime, Vincent, avec la patience de l’artisan, sort déjà des canons qui n’ont rien à envier à ceux de ses voisins, on avait donc à cœur de vous les présenter et de vous les faire découvrir.
Francis Rousset
& Claude Etienne Tardy
Vin Métis
📍Vin Métis – 1287 Laconnex (Suisse)
Vin Metis est la rencontre genevoise en 2019 de Francis Rousset et Claude-Etienne Tardy à la vigne et à la cave pour vinifier du raisin non traité en vins des plus natures!
Les vins de Métis, c’est une gamme particulière de cuvées élaborées par nos deux vignerons, en Suisse, ils consacrent une partie de leur temps et talent à la culture et vinification exclusives de cépages interspécifiques résistants aux maladies, et nécessitant donc d’autant moins de traitements. Cette série des Vins métis, sur de petits volumes, a l’ambition simple mais résolue d’offrir des bombinettes de fruit et partant de plaisirs propres à tout à chacun. En déambulant dans le salon, vous ne pourrez louper ces rouges, blancs ou blouges métissés helvètes, avec leurs étiquettes colorées et surtout leur goût de reviens-y, parole de Lulus qui ont eu la primeur de rencontrer Claude Etienne (d’origine stéphanoise) au salon des Vins Rebelles il y a quelques mois.
Eric Durif - Les vins vrais
📍Auvergne – 63160 Égliseneuve-prés-Billom
Après avoir tenu la célèbre boucherie familiale du centre clermontois, installée depuis 1962 rue Saint-Genès, c’est à 49 ans qu’Eric a décidé de se convertir à la vigne et d’embrasser le métier de vigneron pour laisser la boutique à l’un de ses apprentis. C’est tout au bout de la vallée de la Dore, dans cette petite Toscane près d’Egliseneuve-près-Billom qu’il s’est installé.
Ici on joue carte sur table et sans détour, ce sont des « vins vrais » que l’on propose. Il est allé à bonne école, en affinant sa technique chez Frédéric Gounan de l’Arbre Blanc. Mordu des amphores, comme son mentor, que ce soit sur ses quelques parcelles ou avec des achats, des macérations courtes de Gamays d’Auvergne, bien sûr, mais aussi de Cabernet ou de Carignan et bien d’autres cépages, chacune de ses cuvées offre un fruit intense et un plaisir décuplé. Par esprit curieux, ce bonhomme volubile s’adonne aussi à la fabrication de cidre, raison de plus pour aller fureter du côté de son tonneau.
Edouard Laffitte
Domaine Le Bout du Monde
📍Languedoc Roussillon – 66720 Lansac
C’est un des papes du Jajakistan des Pyrénées Orientales qui nous fait l’honneur d’avoir répondu à notre invitation. Il y a déjà un moment qu’Edouard abreuve Sainté de ses jus fameux, au café des lulus et chez les cavistes recommandables du coin.
Jamais un défaut sur ses vins gouleyants à souhait, il affiche une véritable régularité de métronome et ne mégote jamais sur la fraîcheur et le plaisir conséquent que distille chacun de ses flacons. Espiègle et jovial, Edouard a toujours eu une approche du vin sensible et généreuse : ses jus sont faits pour être bus, pour communier entre copains. En faire l’expérience ne laisse aucune ambiguïté en la matière, venez donc trinquer. Soif !
Vincent Larcelet
Domaine du Petit Bouchon
📍 Alsace – 67140 Eichhoffen
L’Alsace n’est pas l’endroit le plus simple pour s’installer quand on n’est pas « fils de ». C’est pourtant le vignoble choisi par Vincent Larcelet après un apprentissage dans le Jura chez Jean-François Ganevat.
Sur une poignée d’hectares, il cultive, bien sûr, tous les (vieux) cépages locaux : sylvaner, gewurtz, riesling et compagnie, mais aussi du gamay (tiens, tiens), planté par ses soins ainsi que quelques arpents d’hybrides. Entre un salon à Rome, un autre à Amsterdam, le Domaine du Petit bouchon vient poser ses quilles sur le FIL, à Saint-Étienne, pour nous faire goûter ses breuvages juteux et sauvages élevés en cuve, barriques ou dame-jeanne. Du vivant, rien que du vivant, sans chimie et sans intervention mécanique à la cuverie. Parait même que le Petit Bouchon embouteille et colle ses étiquettes à la main, c’est dire s’il est jusqu’au boutiste.
Karine Farges
📍 Ardèche – 07100 Annonay
Forte d’une longue expérience de salariée dans les domaines viticoles, Karine Farges a sauté le pas en 2023 en vinifiant ses propres cuvées à partir d’achats de raisins bios, avec un vieux pressoir à cliquet comme seul « bagage » mais surtout beaucoup de passion et d’énergie.
Elle a foncé tout schuss sur le rouge et les cépages de la vallée Saône/Rhône pour produire quatre cuvées à base de pinot, gamay et syrah. Ne cherchez pas l’intrant, il n’y en a pas. Cette conseillère en fleurs de Bach en connaît un rayon côté émotions et sait nous faire vibrer avec ses purs jus nature. Quatre cuvées, quatre univers à explorer : du fruit, de la finesse ou plus de corpulence, toujours en totale harmonie. 100 % négoce, 100 % authentique.
Gaëlle Passas
📍 Ardèche rhodanienne – 07300 Plats
Passionnée de plantes et de nature en général, Gaëlle conduit, en surplomb de Tournon dans les arrières coteaux rhodaniens, son micro domaine de quelques milliers d’acres dans le plus grand respect du milieu déjà si méridional. Vinifiant et travaillant ses élevages au chai en amphore depuis ses premières cuvées en 2019, elle est en quête perpétuelle du croquant du fruit, mais dans la délicatesse et les caudales ciselées qui conduisent à une belle fraîcheur et une alcoolisation contenue.
C’est une chance infinie d’avoir chez nous ces quilles confidentielles, qui vont vous désarçonner assurément… Voyez, par exemple, cette belle et remarquée cuvée « A tire d’aile », qui réinvente de façon altière et inspirée le muscat rhodanien : mmmmh…