Positive Education Festival #1 2016

Webzine, podcast, résidence, et désormais label, CLFT analyse, poinçonne, admire, et perfore la techno au-delà des clichés qui la figent. CLFT se sert du langage musical pour dire tout et son contraire, surtout son contraire. Parce qu’elle n’est jamais là où l’attend, la junte lyonnaise est ce pas de côté qui permet au public de décaler son regard et de lui faire goûter la différence en matière de techno en particulier, et de musiques électroniques en général.

BFDM / Bruits De La Passion – Paris

Dernière recrue du collectif et label lyonnais BFDM, OKO DJ est aussi l’un des fondateurs du crew parisien Bruits de la Passion, organisateur de fêtes hybrides et libres, qui compte parmi ses invités des artistes incontournables tels Abel, Apiento, Steele Bonus, Le Discoboulet, ou encore CVLT, témoignant par là de la diversité de sa vocation musicale, autant que de son appétit pour le renouvellement, marquant son territoire à l’Est du domaine des clubs chiadés.

OKO DJ produit également sa musique, dont on trouvera d’abord la trace sur le label Eye For An Eye, au sein d’un EP signé par le duo portugais GAM auquel elle s’est jointe, momentanément, pour aboutir sur cette sortie prévue pour Septembre 2016. Plus récemment encore, c’est avec l’italien Madteo qu’elle a pu travailler, l’association ayant débouchée sur un morceau prévu pour être dévoilé très prochainement.

Enfin, elle prend la tête depuis l’été 2016 de la prochaine antenne webradio de LYL, développant programmes, résidences et partenariats à Paris où elle réside, de même qu’animant sa propre émission mensuelle « Pu$$y Nightmare », et participant à celle investie par son collectif Bruits de la Passion, densifiant plus encore son expérience des domaines musicaux et culturels. Ces deux derniers programmes seront pour les auditeurs l’occasion de constater l’étendue et la teneur de son spectre musical, une culture large, du punk au kuduro moderne, via industrielle abrasive, footwork et techno brisée, chaque pan de sa collection se liant naturellement à son voisin, se fondant dans une expérience cahoteuse, accidentée, rêche.

Minimalistic Art – Bogota

Brayan Valenzuela est un artiste colombien né à Bogota. Depuis ses 12 ans il s’intéresse à la musique électronique et c’est notamment après son arrivée en Espagne à l’âge de 15 ans que Brayan franchit un cap. Inspiré et fasciné par la scène électronique européenne avec comme référents des artistes tels qu’Oscar Mulero ou Surgeon, il enrichit ses connaissances au fur et à mesure des années pour finalement créer son propre label « Minimalistic Art ».

Contort Yourself – Glasgow

Murray CY est le boss du label Contort Yourself basé à Glasgow. Contort Yourself est un des derniers né de la scène industrielle écossaise profondément ancré dans les années 80 et l’EBM.

Mannequin – Berlin

Depuis 2008, le label Mannequin diffuse sans relâche un champs large de sorties électroniques profondément enracinées dans les années 80. Son fondateur, Alessandro Adriani, met en effet un point d’honneur à faire se rencontrer dans le même catalogue des artistes d’aujourd’hui (Tropic of Cancer, The Present Moment, Maoupa Mazzocchetti) et d’excellentes rééditions d’hier (Bourbonese Qualk, Monuments, Musumeci), avec parfois des remixes incontournables à la clé (Ancient Methods, An-I, Traxx).

L.I.E.S – New-York

Son travail témoigne de l’effervescence d’une scène américaine qui s’encombre assez peu de barrières, en témoignent des sorties franches du collier éditées sur cassettes, sur des labels maison plus ou moins épais comme Ascetic House. Un son abrasif, inclassable, aux formes multiples, du plus abstrait au plus percutant, c’est une confrontation viscérale à laquelle nous convie l’américain. 

Dynamic Tension – Londres

Une discographie monstre, pour une véritable légende de la scène techno, plus de 20 ans après la sortie de ses premières productions, le prolifique Surgeon aka Athony Child a su se maintenir parmi les véritables innovateurs de la musique électronique. Fort d’un impressionnant catalogue de productions, de remix et de collaborations, l’anglais a sans cesse réinventé et redéfini les frontières de la techno. Trois albums sur Tresor records, et de nombreux EP’s sur ses labels Contrebalance et Dynamic Tension, Surgeon aka Athony Child n’a plus rien à prouver. Et pourtant il continue à surprendre là ou on ne l’attend jamais avec des remix tous aussi incroyable les uns que les autres. Un artiste unique et très inspiré, au son à la fois simple et subtilement expérimental. Parmi la tête de liste des DJ’s techno, Surgeon reste le DJ le plus audacieux, capable de varier tempos et ambiances à une rapidité et avec une classe folle, faisant de chaque set une véritable leçon.

Raster Noton / Full Panda – Berlin

La musique bestiale, sombre, atmosphérique et profondément émotionnelle de Dasha Rush repousse les frontières d’une techno aux influences multiples à l’univers onirique. Si ses premiers amours sont résolument tournés vers l’expérimentale en explorant continuellement les émotions, elle s’est orientée depuis quelques années vers des productions plus dancefloors, qui reçoivent le soutien d’artistes comme Marcel Fengler ou Peter Van Hoesen.

Howling Owl Records – Bristol

Giant Swan, projet parallèle du guitariste de The Naturals, est un mélange de techno industrielle et de Drone intense et extatique. Leur live n’est jamais 2 fois le même et est composé de « mouvements » plutôt que d’un setlist classique; c’est d’autant plus remarquable quand on sait que leur musique est créé entièrement à partir de deux guitares, de chant et de quelques pédales.

Diagonal / Ecstatic – Londres

Très vite remarqué, Not Waving sort plusieurs maxis mais c’est avec la série « Voices » que l’on découvre la profondeur des expérimentations musicales du producteur. Passant des distortions analogiques à la no wave, en passant par l’indus 80’s, l’acid et toutes les autres musiques freaks possibles, Not Waving torture et recrache les sons pour en sortir une musique unique, une EBM réappropriée presque réinventée.

Il finit par attirer l’attention de Powell qui via son label Diagonal, sort en mars 2016, Animals. Exploitant la sauvagerie stroboscopique à l’image de morceaux tels que 24 ou Face Attack, Alessio Natalizia en tire un condensé de deep rave, étourdissant et dansant à la fois. Ne vous méprenez pas cependant, Not Waving n’y renie pas ses amours mélodiques, à l’image d’un Tomorrow We Will Kill You, puisant dans l’ambient d’un Alessandro Cortini ou de D.R.O.K.K.

Jealous God / In Paradisum – Paris

La musique de December est une musique de nuit. Toujours sur le fil entre la fête et le spleen, elle questionne le tabou de la sensibilité dans la techno, en alternant sèches punitions rythmiques et synthétiseurs à la mélancolie inquiète. Une poignée de maxis sortis et à sortir sur certains des labels techno les plus surveillés du moment (Blackest Ever Black, In Paradisum, Jealous God, Mannequin, Where To Now) et ont déjà permis de saisir les premières étapes de cet idéal d’une techno post-romantique en construction.