Vulgaires Machins - Le fil

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Photo de Vulgaires Machins
Pour le groupe québécois, depuis 1995, l’accueil dithyrambique de la critique fait écho à l’enthousiasme du public. Leur retour avec l'album Contempler l'abîme ce 14 novembre 2025 poursuit leur engagement politique et social sur un punk-rock qui ose flirter avec le new wave.

C’est assis au bord du précipice, pieds dans le vide à l’image du Monde que Vulgaires Machins lance Contempler l’abîme.

Comme un dernier souffle de vie, cet album à paraître le 14 novembre prochain s’inscrit évidemment dans la lignée punk-rock de la formation.

Mais l’album s’aventure également dans les sonorités new wave et les orchestrations symphoniques. Guillaume Beauregard (chant, guitare), Marie-Eve Roy (chant, guitare, clavier), Maxime Beauregard (basse) et Pat Sayers (batterie) rallient ainsi à eux la cinquantaine de musicien.nes du prestigieux Orchestre symphonique de Budapest pour l’accompagner dans cette nouvelle salve à forte teneur politique et sociale.

Au constat que nous sommes affairés à épuiser les ressources essentielles de la planète, on peut deviner à l’écoute de la chanson Terminé le fun la fin de beaucoup de choses, et pourquoi pas d’un libéralisme effréné que la chimère d’une croissance exponentielle aurait sabordée. Alors qu’il devient irrationnel de s’accrocher à nos modes de vie rythmés par la cadence obscène du Travail à la chaîne, la formation craint la fin d’une humanité commune déclinée tel un mantra sur Om mani padme hum. Cette grande illusion d’abondance révèle ainsi une légitime panique dans un paradoxal silence pour contempler l’abîme. On continue comme un sentiment d’angoisse collective qui s’est distillé dans nos esprits et qui laisse orphelines d’espoir les jeunes générations plongées dans le déni et la folie. Alors que tous les voyants sont au rouge (désastres écologiques, désagrégation de la démocratie, concentration de la richesse et des pouvoirs, augmentation des violences sociales et domestiques… ) dans une Avalanche de constats alarmants, Vulgaires Machins s’alarme de la perte de sens et d’espoir. Il faut se jeter à l’eau plutôt que d’accepter de s’atrophier dans les écueils d’un système suicidaire. Le quatuor s’accroche contre vents et marées à la forte conviction que la musique et plus globalement l’art doivent servir d’ancrage. Peut-être est-il encore possible de rassembler celles et ceux qui seraient tentés par l’abandon. Me croire seul à me croire inutile pour canaliser ce malaise contagieux devant L’Effondrement qui vient à laquelle Jenny ‘J. Kyll’ Salgado de Muzion vient prêter la puissance de sa voix.
En concert
ven. 06 février 20:30
Grande Salle